La Pologne, au travers de ses contradictions politiques et sociétales, complète une première perspective européenne établie autour de l’axe majeur, franco-allemand. 

En 2017, premier pays de l’Europe Centrale avec près de 40 millions d’habitants, 6ème pays de la communauté européenne avec des sentiments mêlés entre méfiance et confiance en l’Union Européenne, la Pologne se caractérise par :

• • Une situation économique en plein essor sur les marchés principaux tels que l’Agriculture, les Services et l’Industrie. Cela se matérialise par une croissance économique bien au-dessus des 3 % depuis quelques années sans avoir à subir les impacts de la crise de 2008. Cette croissance risque de se tarir faute  de disposer de suffisamment de mains d’œuvre pour l’accompagner.

• • Une volonté d’avoir leur indépendance énergétique vis-à-vis de la Russie et de son gaz.

• • Une signature de l’Accord de Paris (COP21) avec pourtant une politique énergique basée essentiellement sur les énergies fossiles (83% de l’électricité est produite par les centrales thermiques fonctionnant au charbon ou à la lignite).

• • Une situation politique  complexe avec un parti politique le PiS [1](Droit & Justice) très conservateur tourné vers un repli identitaire & nationaliste souhaitant lancer un ambitieux programme sur l’innovation et le digital.

• • Un passé longtemps communiste (+de 40 ans) avec une « sobriété subie » et une tradition d’accès gratuit ou presque à certaines ressources (eau, énergie, chauffage,…), dont la sortie lors des années 80 amène aujourd’hui les Polonais  d’une part à une course en avant vers le consumérisme tendant à un rattrapage du niveau de vie (« sobriété rejetée »), largement assumée par une majorité de la population et d’autre part à une prise de conscience de la limitation des ressources relativement immature.