Tour d’horizon – Indee

Introductions

Les idées fortes, la cohérence des points de vues, les convergences ou divergences

Les enseignements majeurs et préconisations

Focus sur l’écosystème de l’innovation

Malgré son dynamisme économique, l’Inde est mal classée dans les standards internationaux pour la « facilité d’entreprendre ».

La création en 2015 de la National Institution for Transforming India (NITI AAYOG) vise, entre autre, à faciliter l’innovation et l’entreprenariat. Le think tank  gouvernemental travaille sur l’éducation, via des programmes dans les écoles (pour diffuser l’état d’esprit « makers ») et les universités (identification des étudiants à haut potentiel), sur le soutien aux entrepreneurs, par le biais du déploiement d’incubateurs (9 existants, 100 supplémentaires prévus). Il s’agit de promouvoir l’innovation frugale et les solutions low-cost. 20 millions de dollars sont dédiés en 2017 à l’appui à la commercialisation d’innovations. NITI AAYOG, en partenariat avec différents ministères, pilote le programme « start-up India ».

D’une manière générale, l’innovation au sein même des ministères et de leur fonctionnement s’appuie sur un réseau de think tank semi-publics, acteurs de la R&D et de terrain (TERI, TARU,…).

Mais les Indiens n’ont pas attendu le soutien des politiques publiques pour innover et entreprendre. Les nombreux espaces de co-working, les labs (fab lab, makers lab,…) d’initiative privée, avec plus ou moins d’accompagnement et de conseils (Cf. Numa), en témoignent.

L’esprit d’entreprenariat dans la société indienne est puissant. Nos interlocuteurs ont à plusieurs reprises évoqué la nécessité de répondre à des besoins essentiels dans un environnement contraint, qui pousse à se débrouiller pour apporter une solution.

Un phénomène récent cité par NITI AAYOG et constaté lors de nos entretiens soutient ces initiatives individuelles : des Indiens formés dans des universités étrangères et forts de leurs expériences professionnelles internationales reviennent en Inde avec des aspirations fortes pour le développement social de leur pays. Ils disposent d’une capacité d’investissement initiale personnelle, de compétences dans des domaines parfois éloignés de leurs nouvelles aspirations mais d’une capacité acquise à monter et piloter un projet ambitieux et rechercher les synergies avec les ressources existantes. Ils deviennent alors des porteurs de projet (à but lucratif ou non), entrepreneurs, acteurs de l’innovation indienne au service d’un développement durable et sociétal.

L’écosystème de l’innovation compte également un ensemble d’acteurs travaillant à la diffusion, la valorisation, notamment à l’export du modèle indien en matière d’innovation (Cf. Numa). Les acteurs de la R&D internationaux, mais également les pays contraints par des conditions économiques et sociologiques complexes, à l’instar de l’Inde, cherchent à s’inspirer des innovations et des méthodes indiennes (Cf. délégation gabonaise accueillie au Numa, Société Générale).

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