Le saut technologique indien en matière de numérisation est notable : le taux de pénétration du téléphone mobile était de 80% en 2016[1] et le marché du mobile bénéficie d’une croissance à deux chiffres. Pourtant, l’accès à internet reste relativement faible (taux de pénétration de l’internet mobile de 13% selon la même source).

Les politiques publiques, le secteur de l’économie sociale et solidaire, ainsi que les opérateurs privés, chacun avec leurs objectifs, oeuvrent au déploiement des accès aux services numériques pour tous :

• Via  des solutions technologiques innovantes (utilisation de la bande passante TV Hertzienne, Cf. Projet présenté au NUMA),
• Via des partenariats avec les bureaux de poste pour une maillage territorial (Cf. Rang De),
• Via le projet national « Digital India » qui vise à connecter 2,5 millions de municipalités,
• Via le développement des infrastructures par les opérateurs privés qui ont identifié un marché potentiel significatif.

Ces accès aux services numériques sont devenus d’autant plus essentiels depuis la mise en œuvre nationale du programme Aahdhar (identité numérique, 1,154 milliards de citoyens recensés en juin 2017 soit 99% des Indiens de plus de 18 ans) et du programme de démonétarisation. Ces services se sont accompagnés de nombreuses initiatives de mobile banking permettant à la fois le développement économique (micro-entreprises, etc. Nous avons pu constater que les rickshaw peuvent être payés par mobile) et un accès facilité au micro-crédit, parfois accompagné de conseils et formation (Cf. Rang De).

[1] Source : « The State of Broadband : Broadband catalyzing sustainable development » – Broadband Commission for Sustainable Development (UNESCO), Septembre 2016